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Comment adapter son budget au début d’un veuvage ?

par La rédaction - le 22/04/2015

La disparition du conjoint ou d’un proche vivant sous votre toit a aussi des conséquences financières. S’il est difficile d’anticiper, diverses décisions peuvent être prises pour ne rencontrer de difficultés financières majeures pouvant aboutir à la cession d’une partie du patrimoine ou le surendettement.

 

La disparition d’une personne vivant dans votre foyer, votre conjoint ou votre enfant, engendre mécaniquement des dépenses qui peuvent s’imposer à vous, comme les frais de funérailles. Heureusement, vous pouvez compter sur le capital décès pour couvrir en partie ces dépenses imprévus. Plusieurs organismes versent ce capital et de manière cumulative. D’un côté, pour un défunt encore en activité dans le secteur privé, la Sécurité sociale peut verser un montant représentant trois mois de salaires avec un minimum de 380,40 euros et un maximum de 9 510 euros au 1er janvier 2015. Pour le secteur public, ce montant correspond à un an de traitement hors primes et indemnités.

D’un autre côté, il existe les capitaux décès prévus dans les contrats d’assurance tels que la multirisque habitation, les garanties de la carte bancaire, l’automobile ou encore la complémentaire santé. Là, aucune demande n’est à déposer contrairement avec la Sécurité sociale. Le capital prévu au contrat est automatiquement versé dès que l’assurance est informée du décès à un bénéficiaire précisé sur le contrat. Ce bénéficiaire peut être le conjoint, les enfants ou tout autre ayant droit.

 

L’allocation veuvage

Les dépenses imprévues valent pour le court terme. Or, il y a aussi le moyen et le long terme. Là, il faut trouver rapidement la bonne organisation pour réduire les charges du foyer afin de compenser la perte de revenus qu’entraîne la disparition du conjoint par exemple. Cependant, une partie des charges n’est pas incompressible. Il faut donc pour le conjoint survivant par exemple trouver d’autres sources de revenus pour boucler les fins de mois. Il peut solliciter une allocation veuvage pour obtenir ce complément de revenu qui lui permettra d’assumer les charges qui lui incombent alors qu’il ne dispose pas de revenus réguliers.

C’est auprès de la Sécurité sociale qu’il faut déposer un dossier de demande. Pour cela vous devez être marié au défunt et avoir moins de 55 ans. Selon vos ressources, vous pourrez obtenir 602,12 euros (depuis le 1er avril 2013). Attention, quand vous aurez plus de 55 ans, l’allocation sera remplacée par une pension de réversion, qui elle est gérée par la Caisse nationale de l’assurance vieillesse. Si vous travaillez ou retravaillez, l’aide sera réduite après l’application d’un abattement à partir du troisième mois d’activité. En marge de l’allocation veuvage, il existe des aides plus spécifiques comme l’allocation temporaire ou l’aide au logement accordée par l’Agrica, la caisse de retraite complémentaire pour l’ensemble du secteur agricole.

 

L’assurance emprunteur

S’il existe des crédits, vous pouvez les solder en utilisant la garantie décès incluses dans l’assurance emprunteur de ces crédits. Pour les crédits au seul nom du défunt, les mensualités restantes seront prises en charge par cette garantie. Vous n’avez là plus rien à régler. Dans le cas d’un co-emprunt, l’issue peut être similaire ou toute autre en fonction de la répartition des risques et de la charge du crédit  convenue à la signature du crédit en cas de disparition de l’un des co-emprunteur. Si vous avez convenu une prise en charge totale de mensualités restantes en cas de décès de votre conjoint, là encore les mensualités restantes ne sont plus due.

Dans le cas d’une répartition à 50 %, cela indique que le conjoint survivant doit continuer de rembourser le crédit pour la moitié du montant restant dû. Libre à vous alors pour renégocier un crédit sur cette somme pour aménager le montant de la mensualité ou la durée, à votre convenance. La pire situation est que le crédit reste à votre entière charge. Là, rien ne change : mensualités, durée… A vous d’assurer les paiements chaque mois. Si cela s’annonce compliqué au regard de vos autres charges, il est toujours possible de négocier avec votre établissement de crédit pour obtenir soit un gel des mensualités de quelques mois, soit de revoir là aussi la durée et le montant des échéances pour que votre budget reste à l’équilibre.

 

La rédaction

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